A Response to La Presse Editor-in-Chief François Cardinal

BY CATHERINE MONGENAIS 

(*La version française suit / French version below)

This French article by the editor-in-chief of La Presse argues we should qualify pro-lifers of “anti-abortion” or “anti-choice” because it wouldn’t be accurate to say pro-lifers are, as a whole, “pro-life” on every moral issue and because they are mainly taking a stance against abortion.

Here is our response to Mr. Cardinal:

We agree with you, Mr. Cardinal, when you explain how language and proper usage of terminology is important when writing about delicate issues. We also agree is it relevant – and crucial – to ask “if there is a “pro-life” side to the debate on abortion, that means there is, on the flip side, a position that is… pro-death? Or anti-life?”

Where we disagree is whether it would be “ideological” or not to stop calling us pro-life and whether one should say, as you argue, “anti-abortion” and “anti-choice”.

We are “anti-abortion”, that’s true, but we are so much more than that. We are opposed to euthanasia, we are committed to defend life from conception, to natural death.

We are certainly not “anti-choice”, and, to use your expression, it would be “reductionist” to limit us to such a term while we value the freedom of making choices. You’ll surely agree that our freedom stops, however, where someone else’s rights begin: meaning that if our choice involves directly harming another human life, that “choice” is then usually considered criminal or immoral. It’s the reason why we are all opposed to the “choice” of hitting someone, burning someone’s house, driving while impaired, raping someone, killing someone. Therefore, when one chooses abortion, what is this “choice”?  If a human fetus is alive during pregnancy (as any biology textbook will confirm it is) then we are, in fact, defending a living unborn child.

The words we use in this debate, on one side or the other, are completely ideological. To paraphrase pro-life international speaker Stephanie Gray Connors’ reasoning here, on an issue like life (which, in our eyes, encompasses more than abortion), let’s agree that we disagree, while knowing it’s a problem: if we are wrong, we are, as you imply, using vocabulary which works against a woman’s “right” to choose to abort her child (we would also disagree here on the word “right”). If we are correct, and an unborn human child is alive in her mother’s womb, then anyone standing for abortion is, by definition, quite “pro-death”.

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Cet article du rédacteur en chef de La Presse soutient qu’on devrait qualifier les pro-vie « d’anti-avortement » ou « d’anti-choix » parce qu’il ne serait pas exact de dire que les pro-vie sont, dans l’ensemble, « pro-vie » pour toutes les questions morales et parce qu’ils prennent principalement position contre l’avortement.

Voici notre réponse à M. Cardinal :

Nous sommes d’accord avec vous, M. Cardinal, quand vous expliquez que la langue et le bon usage de la terminologie sont importants lorsqu’on traite de questions délicates. Nous sommes également d’accord qu’il est pertinent – et crucial – de demander : « s’il y a une partie “pro-vie” dans le débat sur l’avortement, cela signifie qu’il y a en face une position… pro-mort? Ou anti-vie? »

Là où nous sommes en désaccord serait plutôt quant à déterminer s’il est « idéologique » ou non d’arrêter de nous qualifier de pro-vie et s’il faut dire, comme vous le soutenez, « anti-avortement » et « anti-choix ».

Nous sommes « anti-avortement », c’est vrai, mais nous sommes tellement plus que ça. Nous sommes opposés à l’euthanasie, nous sommes engagés à défendre la vie, de la conception à la mort naturelle.

Nous ne sommes certainement pas « anti-choix » et, pour employer votre expression, il serait « réductionniste » de nous limiter à un tel terme alors que nous valorisons la liberté de faire des choix. Vous conviendrez sûrement que notre liberté s’arrête là où les droits de quelqu'un d’autre commencent : c’est-à-dire que si notre choix comprend de nuire directement à une autre vie humaine, ce « choix » est alors habituellement considéré criminel ou immoral. C’est la raison pour laquelle nous sommes tous contre le « choix » de frapper quelqu’un, de brûler la maison de quelqu’un, de conduire en état d’ébriété, de violer quelqu’un, de tuer quelqu’un. Donc, lorsqu’on choisit l’avortement, de quel « choix » s’agit-il? Si un fœtus humain est vivant durant la grossesse (comme n’importe quel manuel de biologie le confirmera) nous sommes ainsi, en train de défendre la vie d’un enfant à naître, en fait.

Les mots que nous employons dans ce débat, d’un côté ou de l’autre, sont complétement idéologiques. En paraphrasant le raisonnement de la conférencière internationale pro-vie Stephanie Gray Connors : lorsqu’il s’agit d’une question comme celle de la vie (qui, à nos yeux, comprend beaucoup plus que l’avortement), entendons-nous que nous ne sommes pas d’accord tout en sachant que c’est un problème : si nous avons tort, nous utilisons, comme vous le sous-entendez, un vocabulaire qui travaille contre le « droit » d’une femme au choix d’avorter de son enfant (nous ne serions pas non plus d’accord sur l’usage du terme « droit »). Si nous avons raison et qu’un enfant à naître humain est vivant dans le sein de sa mère, alors quiconque défend l’avortement est, par définition, tout à fait « pro-mort ».


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